14 Juillet, jour de la France, ayant un peu de temps libre pendant le boulot j'ai eu envie d'aller rappeler aux poissons du coin ce qu'est la pêche à la nymphe au toc. En père de famille occupé les visites aux différentes rivières ne dépassent pas 1 ou 2 fois par an.

Pour atteindre le ruisseau que j'ai choisi, c'est assez simple, et bien qu'on soit seulement à 1 km du centre ville ça reste peu fréquenté. Le ruisseau n'étant pas non plus blindé de poisson, il n'est pas très pêché. A quelques kms de plus, d'autres rivières/ruisseaux sont bien plus intéressants.
L'inconvénient par contre de "s'éloigner" de la ville en Angleterre c'est qu'on est jamais loin d'une autoroute, avec le bruit de fond que ça occasionne.





En tous cas c'est la campagne.



Le pont, qui s'est affaissé lors d'une inondation alors que je passais par là.



Je vais donc pêcher à la nymphe. Il y a très, très, peu de courant et l'eau est basse et claire.





Je vais avoir besoin d'une ligne légère, et 'courte' aussi pour lancer sous les frondaisons. Vu qu'il est déjà 10:30, les chubs seront sans doute groupés sous des arbres. Je fais une plombée Perron, j'ai une nymphe casquée (pas de tungstène), à 20 cm un nº8, à 40 cm, 2 nº8 groupés et 1 nº8 à 5 cm.



Mon fidèle Ritma 72, conseillé par Pilou il y a 11 ans, est prêt à m'aider. Le corps de ligne fluo en 16/100 est complété par un bas de ligne de 1 mètre en 14/100.



Je commence avec une bloodworm à 4 pattes qui avait bien marché l'an dernier.



Un peu boisé le ruisseau quand même...





Le nombre de libellules de toutes sortes est étonnant.



J'arrive alors à un poste difficile d'accès, mais où se trouvent 4 ou 5 chubs de taille raisonnable. J'attends d'identifier le plus gros de la bande... Avec ce courant tellement faible, ils vont et viennent, il faut donc rester bien caché derrière les herbes.









Quelques lancers à qques cms dudit chub le laissent complètement indifférent!

Il faut reconnaître qu'ils n'ont que faire de la grosse nymphe à pattes, je change pour une pheasant tail noire, un grand classique qui fonctionne souvent très bien quand le reste ne donne rien.

Après 30 minutes d'effort, je finis par le piquer, avec ces arbres et ces herbes c'est difficile mais la Shogun comme toujours encaisse sur son blank parabolique.

Ce joli chub fait 45 cm quand même.







Je continue à progresser, et trouve peu de postes. L'eau est très, très, très basse, c'est incroyable.



Cet endroit est intéressant, mais à chaque fois que la nymphe touche l'eau c'est une multitude de blancs qui se l'arrachent!





Le long du ruisseau, je trouve des "trous" dans la végétation, ces endroits cachent sans doute un ou 2 beaux poissons, mais il serait difficile de les pêcher.



Ensuite j'arrive à une berge plus découverte sur environ 20 mètres, et y aperçois quelques beaux chubs dont un particulèrement joufflu! C'est celui-là que je vais essayer de prendre....







Pendant 30 minutes, je vais essayer de présenter la nymphe en la faisant claquer légèrement, une manière d'attirer son attention qui marche assez bien mais je vais ensuite le piquer et le décrocher de suite. Il est toujours là, mais j'ai aussi le souci des plus petits chubs: ils se jettent sur le pheasant tail comme un English sur un chocolat à la menthe, ce qui effraie les autres.



Ce temps passé à observer le ruisseau en détail me fait remarquer beaucoup de vie sur un espace aussi petit: pas mal de blancs de toutes sortes, des chubs de toutes tailles, et un brochet posté à mes pieds.

A 13:00, il faut vraiment chaud sans pouvoir s'abriter du soleil, je vais donc arrêter pour cette fois.

Bonne journée à tous.